Je m’appelle Elsa, 28 ans, et me suis initiée à la prise de vue dès mes 12 ans en photographiant la faune et la flore de mon cher Cantal dont je suis native.
En grandissant, inspirée par la spontanéité et la légèreté de la vie nocturne bordelaise, je me suis essayée à la pratique du « portrait volé »,
découvrant cette année là le chemin de mon identité artistique. Saisir une émotion naturelle et différente de celle qui est réfléchie pour être posée.
Forte d’avoir vue mon horizon artistique s’élargir en même temps que mon horizon personnel, après ma région natale et ma ville de cœur, d’aller plus loin encore. Bien décidée à voyager, découvrir le monde pour enrichir le mien, toujours accompagnée de mon appareil photo.
Cette série est issue de mon voyage à Madagascar, île où j’ai pu passer un mois en décembre 2019. J’avais à cœur de transformer cette formidable aventure en une véritable action positive. Une connaissance sur place m’a fait découvrir la région de Mahajunga ainsi que sa population, ses croyances, son mode de vie et ses terres sacrées.
Les gens et les animaux que je rencontre, je les photographie. Je photographie parce que je ne veux pas oublier. Ces portraits ont été pris lors de ma venue dans un petit village reculé dans la mangrove, accessible uniquement en pirogue.
M’étant informée de la politique de lutte contre l’illettrisme, j’ai voulu y contribuer à mon échelle, en offrant aux enfants du village des fournitures scolaires et des jeux afin qu’ils puissent suivre leurs cours dans de meilleures conditions. Cette série est axée sur le regard de ces enfants, parfois intrigués, parfois heureux, ainsi que ceux de leurs parents et leurs animaux dans leur quotidien.
Un petit extrait de vie de ces villageois dans leur bienveillance et leur simplicité. À l’image de mes premières photos d’adolescente, dans mon petit village d’Auvergne.
Des échanges vrais et riches qui m’ont profondément changée mais surtout permis d’évoluer”. (Elsa)
Photos: Stephane Bochalas Ballin